Du 17 au 23/03
Il nous faut à présent songer à
la suite de notre voyage et reprendre notre route.
Nous avions planifié de rejoindre
la République Dominicaine, puis la Jamaïque et faire les îles du
Panama , les San blas et enfin regagner une marina vers Panama durant
la saison des pluies pour mettre le bateau à sec. L'occasion d'un
carénage et d'attendre la fin de la saison des pluies.
Cependant cette route a différents
inconvénients ! Il pleut énormément et les orages sont d'une
telle intensité que cela peut représenter un risque pour le bateau
comme pour nous !
Deux jours avant de mettre les
voiles, nous revenons sur ce choix initiale.
La rencontre avec d'autres
navigateurs nous fait envisager une autre alternative :
celle de redescendre aux petites
Antilles ( entre Guadeloupe et les Grenadines).
Nous pourrions ainsi continuer à
naviguer jusqu'à début Juillet puis regagner Curaçao ( en dehors
de la zone cyclonique) et sortir le bateau de l'eau là bas en Août.
Ainsi nous pourrions rentrer en
France 2 mois, le temps que les conditions soient bonnes pour
poursuivre vers la Colombie, les San blas puis le canal de Panama (
en Janvier).
Naviguer implique souvent de
modifier son itinéraire, de s'adapter et laisse toujours une porte
ouverte aux surprises...
Rien ne peut être vraiment établi
à l'avance ce qui nous oblige à une certaine souplesse dans nos
projets. L'improvisation est de rigueur.
Marco avait bien étudié notre
première option et va devoir faire à nouveau toutes les recherches
et documentations par rapport à ce choix de dernier moment !
Mais qu'importe !
Pour le coup nous risquons fort de
retrouver des potes qui naviguent dans ce secteur !
Ca fait toujours plaisir ! Ça
sera également l'occasion de faire venir ma fille Loukia ( qui n'a
pu se joindre à nous à cause de son passeport périmé) vu que
c'est encore facile de se rejoindre !
Certains passent des années à
naviguer dans les Antilles car c'est riche, varié et beau, donc
quelques mois de plus par ici devraient être bien agréable !
Le 20/03
Notre droit de séjour aux îles
Vierges est épuisé, nous faisons les papiers de sortie. Le douanier
rappelle à Marco qu'il faut qu'il quitte le territoire aujourd'hui
même, sous risque de grosse amende.
Le problème c'est que la direction du
vent pour rejoindre la Guadeloupe est la pire que nous puissions
avoir ( pleine face)!
On a déjà galéré la fois dernière
pour aller à Antigua et on a pas vraiment envie de récidiver !
Alors nous décidons de rester
clandestinement planqué au mouillage en attendant Samedi.
Dans le North Sound nous retournons
dans une baie où nous avions un ami : Sharky .
Vous ne nous croirait peut être pas,
mais il est à nouveau là, sous notre bateau, comme s'il nous
attendait ! Notre petit requin blanc est incroyable, cette fois
il est encore moins farouche ! Il faut dire que notre stock de
pain y est pour quelque chose !
Cette compagnie nous ravi !
Au dernier mouillage nous avions été
moins bien accueilli ! Marco en allant vérifier l'ancre s'est
fait chargé par un gros barracuda à la sale gueule.
Il n'a pas eu le temps de le croquer
car Marco ayant compris l'avertissement s'est vite éloigné, mais
celui-ci s'est mis à ses trousses ! Alors Marco est remonté à
bord tout surpris de cette attaque !
Îles Vierges du 10/03 au 17/03
A côté de l'aéroport se trouve un
mouillage, en 5 minutes à pied nous sommes au terminal attendant
Titouan et Natacha.
Je reçois un texto m'informant que
leur vol a eu du retard et qu'ils ont raté la correspondance. Il
sont à Puerto Rico, la compagnie leurs offre une nuit à l'hôtel,
ils seront là seulement demain matin.
Le 11-12/03
Ca y est les voilà enfin, ils
débarquent avec les marques de l'hiver sur leurs visages un peu
pâlots.
Ils sont vite mis au parfum local, il
est midi le soleil plombe et en 5 minutes leurs pieds touchent un
univers mouvant !
Une grosse houle de 4 mètres est
prévue pour les 3 jours à venir et l'on décide d'aller se planquer
sous des îles protégées.
Nous mettons cap rapidement vers Peter
et Cooper Island : des mouillages bien abrités dans une baie..
Les nouveaux venus sont tellement
contents de trouver l'été, l'eau bleue et chaude que leur
acclimatation est rapide.
Quel plaisir de les avoir avec nous !
Exploration des fonds sous marin,
balade sur les îles le long des plages de sable blanc bordées de
cocotier, nous leur faisons partager notre vie quotidienne quoi...
Avec le masque, nous surplombons ce qui
l'en reste à moins de 10 mètres de fond.
Généralement les épaves se font en
plongée avec bouteille mais celle-ci est accessible en snorkling.
Le 13-14/03
La houle étant encore présente on
reste sur Peter Island dans une baie carte postale. Titouan et
Natacha apprécient les transats au bord de l'eau et la bière
locale ! Nous n'y crachons pas dessus non plus ! Quelques
marches pour rejoindre d'autres baies et autres plages, cueillettes
de noix de coco, baignades... Titouan s'entraîne à plonger et
descend à 10 mètres après quelques essais ! Pas mal !!
Le soir partie de Yams obligatoire pour
savoir qui va se coller la vaisselle dans le cockpit. Titouan nous
jette régulièrement tous les couverts avec l'eau de vaisselle par
dessus bord, pas très doué pour ça mais plus pour aller les
chercher au fond !!
La mer semble se calmer, aussi nous
remontons plus au Nord pour rejoindre les Bath à 3h de navigation :
( lieu assez touristique mais qui vaut le coup d'oeil) piscines
naturelles entre les rochers, des genres de grottes cavernes
aménagées de petits escaliers... on se balade dans ces espaces
ludiques et splendides.
Le 15/03
La houle est tombée aussi nous mettons
les voiles sur Anegada, une îles sans relief mais bordée de sable
blanc et rose, et d'une barrière de corail où l'eau a des couleurs
sublimes.
Nous y sommes déjà passés il y a
quelques semaines, elle vaut vraiment la peine d'y aller et ce n'est
qu'à 5h de navigation sur un bord de près.
Sitôt arrivés Marco repère au loin
sur la barrière de corail une vague qui semble surfable !
Titouan est tout content et ne se fait pas prier pour aller voir ça de plus près.
En annexe nous regagnons le pic et les
larguons sur une belle droite d'un mètre cinquante. Natacha et moi
rejoignons la plage avec notre engin pour aller explorer les plages
derrière. L'eau y est d'une couleur incroyable, dégradé de bleu de
transparence, une merveille !
Nous pouvons les voir prendre
quelques vagues, Titouan m'impressionne par sa fluidité et
rapidité, un artiste de l'eau...
Les gars se régalent et reviennent le
sourire jusqu'aux oreilles.
Le 16/03
Nous allons au village à quelques
kilomètres par la plage (déserte), les couleurs ne cessent de nous
surprendre par leur intensité et dire qu'en France il neige !!
Demain nous devons regagner Tortola les
vacances tirent à leur fin hélas ! C'est vraiment court une
semaine ! Mais c'est toujours bon à prendre ! Nos
vacanciers repartent avec des bouilles gorgées de soleil et l'esprit
bleuté ! Et nous remplis de leur visite pétillante.
Le 15/03
La houle est tombée aussi nous mettons
les voiles sur Anegada, une îles sans relief mais bordée de sable
blanc et rose, et d'une barrière de corail où l'eau a des couleurs
sublimes.
Nous y sommes déjà passés il y a
quelques semaines, elle vaut vraiment la peine d'y aller et ce n'est
qu'à 5h de navigation sur un bord de près.
Sitôt arrivés Marco repère au loin
sur la barrière de corail une vague qui semble surfable !
Titouan est tout content et ne se fait pas prier pour aller voir ça
de plus près.
En annexe nous regagnons le pic et les
larguons sur une belle droite d'un mètre cinquante. Natacha et moi
rejoignons la plage avec notre engin pour aller explorer les plages
derrière. L'eau y est d'une couleur incroyable, dégradé de bleu de
transparence, une merveille ! Nous pouvons les voir prendre
quelques vagues, Titouan m'impressionne par sa fluidité et
rapidité, un artiste de l'eau...
Les gars se régalent et reviennent le
sourire jusqu'aux oreilles.
Le 16/03
Nous allons au village à quelques
kilomètres par la plage (déserte), les couleurs ne cessent de nous
surprendre par leur intensité et dire qu'en France il neige !!
Demain nous devons regagner Tortola les
vacances tirent à leur fin hélas ! C'est vraiment court une
semaine ! Mais c'est toujours bon à prendre ! Nos
vacanciers repartent avec des bouilles gorgées de soleil et l'esprit
bleuté ! Et nous remplis de leur visite pétillante.
LES VIERGES à ANTIGUA du 26/02 au 04/02
Il est plus facile de se laisser
pousser par les Alizés que de les remonter !
C'est pourtant ce que nous devons faire
pour regagner Antigua où Marco doit passer son examen final de
skipper ( yatch master océan).
160 miles cela n'est pas grand chose en
1 jour et demi cela est faisable si l'on est au portant ! Mais
ce n'est pas le cas et la météo s'est un peu plantée quant à la
direction du vent ! Nous l'avons en pleine face et la houle en
prime !
Cela nous oblige à tirer des bords de
près, les vagues qui cognent et passent par dessus le pont freinent
notre progression et entament nos nerfs ! Nous ne pouvons pas
trop toiler à cause de bonnes rafales !
Après deux jours de mer, on opte pour
une halte à Saint Kitts, espérant qu'un ferry puisse enmener notre
Capitaine à Antigua, mais hélas pas de ferry, il nous faut
poursuivre notre route.
C'est repartit, le vent a décidé de
nous contrer et a encore tourné en notre défaveur !!
Par contre côté pêche, on a du bol !
2 grosses bonites blanches et une plus petite viennent garnir le
frigo ! Puis une Carangue aux gros yeux (quasi humain), un gros
barracuda, un autre encore, eux seront remis à l'eau car la
siguatera peut les avoir contaminés...
On n'avance pas, on vire et revire !!
A la tombée de la nuit on regagne Montserrat pour y passer une nuit
au mouillage et reposer nos nerfs !. Le lendemain c'est repartit
encore des bords de près.
5 jours plus tard nous y voilà rendu !
Vu le temps que nous avons mis, Marco doit reporter son examen, mais
pour cela il faut qu'il arrive avant la fermeture du bureau. C'est la
course contre la montre !!
Nous n'avons pas le temps de rejoindre
Falmouth Harbour en bateau, aussi on s'arrête à Jolly Harbour où
Marco saute dans un taxi.
Il est inscrit pour passer son oral
dans 2 jours en Anglais évidemment. Celui-ci porte sur un compte
rendu d'une traversée de plus de 600 miles effectuée sans
instrument juste avec le sextant, diverses questions sur la météo,
moteur, électricité, bateau ect.....
L'examinateur lui dira qu'il n'y a pas
meilleur navigateur que les Français et qu'il le confirme !
Il réussi brillamment cette dernière
partie qui lui permet à présent de pouvoir skipper n'importe quel
voilier partout dans le monde !
J'ai un capitaine pour moi toute
seule ! Dire qu'il y en a qui paye pour ça !!!
Nous apprécions ce petit retour à
Antigua où la gentillesse des gens est un plaisir !
Il nous faut à présent penser au
retour aux Îles Vierges, car mes enfants et leurs amis arrivent
Dimanche.
La météo n'est pas géniale, le vent
tombe méchamment !
On espère ne pas mettre autant de
temps qu'à l'aller !!!
TRAVERSEE ANTIGUA-ÎLES VIERGES du 05
au 09/03
Le 05/03
Nous partons avec une bonne pétole,
sous spi, durant quelques heures nous traînant à 2,5 nd.
Cependant nous arrivons à doubler
quelques catamarans sous voiles.Peu de temps après le vent tombe
totalement laissant apparaître une surface d'huile sans aucune
ondes. Le moteur est mis en route durant 3 heures.
Une fois totalement dégagé d'Antigua,
une légère brise nous apporte un peu de fraîcheur et de quoi
hisser les voiles. La direction du vent nous oblige à faire du près,
par petit temps ce n'est pas plus mal, surtout que nous restons sur
la même amure, pas de bords à tirer heureusement !!
Il fait très chaud, intenable en plein
soleil, le taux de soleil s'avère bien appréciable.
La nuit tombe, noire sans lune et nous
approchons au Nord de St KITTS et NEVIS.
Des grains approchent eux aussi de ce
lieu. Je laisse Marco faire le premier quart et bien m'en prend.
Le vent monte copieusement, la pluie se
met de la partie et il faut veiller à ne pas trop s'approcher des
côtes. Le pilote à vent se dirigeant avec ce dernier, il oscille
avec les rafales et demande à être sans cesse réglé pour
maintenir un cap précis.
Le réglage se fait avec une molette se
situant à l'arrière du bateau, il faut se pencher à l'extérieur
pour l'atteindre. Quand le vent forcit et que la mer est agitée cela
peut devenir périlleux surtout la nuit.
Marco avec ses pieds à ventouses est
préposé à cette action.
En peu de temps nous passons d'une mer
plate à agitée, nous sommes trop toilé et le bateau tape fort à
chaque passage de vagues !
Et c'est repartit le shaker et le
brassage nocturne, une nuit sans sommeil !!!
On roule le génois, on prend un ris,
ça gite, ça secoue, on surveille les bateaux autour, les îles
proches....
Au matin quand enfin cela se calme
Marco me dit :
« Des fois qu'est ce que c'est
épuisant de naviguer !!! »
On se demande toujours comment font les
personnes âgées qui naviguent, celles que nous rencontrons
fréquemment, car il faut une sacrée énergie !
Le 06/03
Etonnamment le vent reste stable toute
la journée et la mer redevient calme, nous glissons agréablement et
rapidement. Vue notre vitesse nous allons arriver plutôt que prévu
mais de nuit !!
Heureusement nous avons déjà reconnu
le passage lors de notre première venue. Nous devons passer entre
deux rochers, il fait tellement noir que nous avons du mal à les
distinguer ! Mais on s'en sort bien et arrivons au mouillage
vers 22h pour enquiller une courte nuit de sommeil !
Nous aurons fait la traversée en 35h
contre 96h à l'aller !!!
On est contents et prêts à accueillir
les enfants dans 3 jours.
Le 07/03
Au réveil je vois que ma fille à
cherché à me joindre sur mon portable, aussi nous gonflons l'annexe
pour regagner la terre et tenter de la joindre car il est impossible
d'appeler avec mon téléphone.
J'arrive à la joindre sur skype et sa
mine déconfite ne me laisse rien présager de bon !
Elle m'apprend que son passeport a
expiré ( elle vient de s'en rendre compte 2 jours auparavant) et
qu'ayant tout tenté pour en obtenir un d'urgence, cela a échoué et
elle ne pourra pas venir.
Je la regarde derrière cet écran si
proche et à la fois si loin, les yeux remplis de tristesse et de
larmes. Mon impuissance, mon attente si longue de cette visite, la
triste mine de ma fille, mon incapacité à la serrer dans mes bras,
cumulés à ma fatigue font que je ne peux réfréner mes larmes.
L'absence de mes enfants est ce qui est
le plus difficile pour moi dans ce voyage !
C'est là où l'on mesure l'implication
de certains choix, je les assume, mais cela n'empêche que mon cœur
est lourd parfois !
J'ai supporté leur absence en ayant
l'espoir de les voir à certaine escale ! Cela fait plus de 10
mois que je ne les ai vu !
Alors heureusement que mon fils et son
amie eux, peuvent venir !
Ma loukinette viendra, peut être plus
tard ???Elle n'a encore jamais vu notre bateau...
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