lundi 4 mars 2013


Du 17 au 23/03

Il nous faut à présent songer à la suite de notre voyage et reprendre notre route.
Nous avions planifié de rejoindre la République Dominicaine, puis la Jamaïque et faire les îles du Panama , les San blas et enfin regagner une marina vers Panama durant la saison des pluies pour mettre le bateau à sec. L'occasion d'un carénage et d'attendre la fin de la saison des pluies.
Cependant cette route a différents inconvénients ! Il pleut énormément et les orages sont d'une telle intensité que cela peut représenter un risque pour le bateau comme pour nous !
Deux jours avant de mettre les voiles, nous revenons sur ce choix initiale.
La rencontre avec d'autres navigateurs nous fait envisager une autre alternative :
celle de redescendre aux petites Antilles ( entre Guadeloupe et les Grenadines).
Nous pourrions ainsi continuer à naviguer jusqu'à début Juillet puis regagner Curaçao ( en dehors de la zone cyclonique) et sortir le bateau de l'eau là bas en Août.
Ainsi nous pourrions rentrer en France 2 mois, le temps que les conditions soient bonnes pour poursuivre vers la Colombie, les San blas puis le canal de Panama ( en Janvier).
Naviguer implique souvent de modifier son itinéraire, de s'adapter et laisse toujours une porte ouverte aux surprises...
Rien ne peut être vraiment établi à l'avance ce qui nous oblige à une certaine souplesse dans nos projets. L'improvisation est de rigueur.
Marco avait bien étudié notre première option et va devoir faire à nouveau toutes les recherches et documentations par rapport à ce choix de dernier moment ! Mais qu'importe !

Pour le coup nous risquons fort de retrouver des potes qui naviguent dans ce secteur !
Ca fait toujours plaisir ! Ça sera également l'occasion de faire venir ma fille Loukia ( qui n'a pu se joindre à nous à cause de son passeport périmé) vu que c'est encore facile de se rejoindre !
Certains passent des années à naviguer dans les Antilles car c'est riche, varié et beau, donc quelques mois de plus par ici devraient être bien agréable !




Le 20/03
Notre droit de séjour aux îles Vierges est épuisé, nous faisons les papiers de sortie. Le douanier rappelle à Marco qu'il faut qu'il quitte le territoire aujourd'hui même, sous risque de grosse amende.
Le problème c'est que la direction du vent pour rejoindre la Guadeloupe est la pire que nous puissions avoir ( pleine face)!
On a déjà galéré la fois dernière pour aller à Antigua et on a pas vraiment envie de récidiver !
Alors nous décidons de rester clandestinement planqué au mouillage en attendant Samedi.
Dans le North Sound nous retournons dans une baie où nous avions un ami : Sharky .

Vous ne nous croirait peut être pas, mais il est à nouveau là, sous notre bateau, comme s'il nous attendait ! Notre petit requin blanc est incroyable, cette fois il est encore moins farouche ! Il faut dire que notre stock de pain y est pour quelque chose !

Cette compagnie nous ravi !
Au dernier mouillage nous avions été moins bien accueilli ! Marco en allant vérifier l'ancre s'est fait chargé par un gros barracuda à la sale gueule.
Il n'a pas eu le temps de le croquer car Marco ayant compris l'avertissement s'est vite éloigné, mais celui-ci s'est mis à ses trousses ! Alors Marco est remonté à bord tout surpris de cette attaque !




Îles Vierges du 10/03 au 17/03

A côté de l'aéroport se trouve un mouillage, en 5 minutes à pied nous sommes au terminal attendant Titouan et Natacha.
Je reçois un texto m'informant que leur vol a eu du retard et qu'ils ont raté la correspondance. Il sont à Puerto Rico, la compagnie leurs offre une nuit à l'hôtel, ils seront là seulement demain matin.

Le 11-12/03
Ca y est les voilà enfin, ils débarquent avec les marques de l'hiver sur leurs visages un peu pâlots.
Ils sont vite mis au parfum local, il est midi le soleil plombe et en 5 minutes leurs pieds touchent un univers mouvant !
Une grosse houle de 4 mètres est prévue pour les 3 jours à venir et l'on décide d'aller se planquer sous des îles protégées.
Nous mettons cap rapidement vers Peter et Cooper Island : des mouillages bien abrités dans une baie..
Les nouveaux venus sont tellement contents de trouver l'été, l'eau bleue et chaude que leur acclimatation est rapide.
Quel plaisir de les avoir avec nous !
Exploration des fonds sous marin, balade sur les îles le long des plages de sable blanc bordées de cocotier, nous leur faisons partager notre vie quotidienne quoi...



Nous allons explorer Salt, une île sur laquelle se trouve des lacs de sel intérieurs et une épave non loin du bord ( épave d'un navire pris dans un cyclone qui s'est échoué ici)
Avec le masque, nous surplombons ce qui l'en reste à moins de 10 mètres de fond.
Généralement les épaves se font en plongée avec bouteille mais celle-ci est accessible en snorkling.






Le 13-14/03

La houle étant encore présente on reste sur Peter Island dans une baie carte postale. Titouan et Natacha apprécient les transats au bord de l'eau et la bière locale ! Nous n'y crachons pas dessus non plus ! Quelques marches pour rejoindre d'autres baies et autres plages, cueillettes de noix de coco, baignades... Titouan s'entraîne à plonger et descend à 10 mètres après quelques essais ! Pas mal !!
Le soir partie de Yams obligatoire pour savoir qui va se coller la vaisselle dans le cockpit. Titouan nous jette régulièrement tous les couverts avec l'eau de vaisselle par dessus bord, pas très doué pour ça mais plus pour aller les chercher au fond !!


La mer semble se calmer, aussi nous remontons plus au Nord pour rejoindre les Bath à 3h de navigation : ( lieu assez touristique mais qui vaut le coup d'oeil) piscines naturelles entre les rochers, des genres de grottes cavernes aménagées de petits escaliers... on se balade dans ces espaces ludiques et splendides.




Le 15/03
La houle est tombée aussi nous mettons les voiles sur Anegada, une îles sans relief mais bordée de sable blanc et rose, et d'une barrière de corail où l'eau a des couleurs sublimes.



Nous y sommes déjà passés il y a quelques semaines, elle vaut vraiment la peine d'y aller et ce n'est qu'à 5h de navigation sur un bord de près.
Sitôt arrivés Marco repère au loin sur la barrière de corail une vague qui semble surfable !


Titouan est tout content et ne se fait pas prier pour aller voir ça de plus près.







En annexe nous regagnons le pic et les larguons sur une belle droite d'un mètre cinquante. Natacha et moi rejoignons la plage avec notre engin pour aller explorer les plages derrière. L'eau y est d'une couleur incroyable, dégradé de bleu de transparence, une merveille !
Nous pouvons les voir prendre quelques vagues, Titouan m'impressionne par sa fluidité et rapidité, un artiste de l'eau...
Les gars se régalent et reviennent le sourire jusqu'aux oreilles.








Le 16/03
Nous allons au village à quelques kilomètres par la plage (déserte), les couleurs ne cessent de nous surprendre par leur intensité et dire qu'en France il neige !!
Demain nous devons regagner Tortola les vacances tirent à leur fin hélas ! C'est vraiment court une semaine ! Mais c'est toujours bon à prendre ! Nos vacanciers repartent avec des bouilles gorgées de soleil et l'esprit bleuté ! Et nous remplis de leur visite pétillante.

Le 15/03
La houle est tombée aussi nous mettons les voiles sur Anegada, une îles sans relief mais bordée de sable blanc et rose, et d'une barrière de corail où l'eau a des couleurs sublimes.
Nous y sommes déjà passés il y a quelques semaines, elle vaut vraiment la peine d'y aller et ce n'est qu'à 5h de navigation sur un bord de près.
Sitôt arrivés Marco repère au loin sur la barrière de corail une vague qui semble surfable ! Titouan est tout content et ne se fait pas prier pour aller voir ça de plus près.
En annexe nous regagnons le pic et les larguons sur une belle droite d'un mètre cinquante. Natacha et moi rejoignons la plage avec notre engin pour aller explorer les plages derrière. L'eau y est d'une couleur incroyable, dégradé de bleu de transparence, une merveille ! Nous pouvons les voir prendre quelques vagues, Titouan m'impressionne par sa fluidité et rapidité, un artiste de l'eau...
Les gars se régalent et reviennent le sourire jusqu'aux oreilles.

Le 16/03
Nous allons au village à quelques kilomètres par la plage (déserte), les couleurs ne cessent de nous surprendre par leur intensité et dire qu'en France il neige !!
Demain nous devons regagner Tortola les vacances tirent à leur fin hélas ! C'est vraiment court une semaine ! Mais c'est toujours bon à prendre ! Nos vacanciers repartent avec des bouilles gorgées de soleil et l'esprit bleuté ! Et nous remplis de leur visite pétillante.









LES VIERGES à ANTIGUA du 26/02 au 04/02
Il est plus facile de se laisser pousser par les Alizés que de les remonter !
C'est pourtant ce que nous devons faire pour regagner Antigua où Marco doit passer son examen final de skipper ( yatch master océan).
160 miles cela n'est pas grand chose en 1 jour et demi cela est faisable si l'on est au portant ! Mais ce n'est pas le cas et la météo s'est un peu plantée quant à la direction du vent ! Nous l'avons en pleine face et la houle en prime !
Cela nous oblige à tirer des bords de près, les vagues qui cognent et passent par dessus le pont freinent notre progression et entament nos nerfs ! Nous ne pouvons pas trop toiler à cause de bonnes rafales !
Après deux jours de mer, on opte pour une halte à Saint Kitts, espérant qu'un ferry puisse enmener notre Capitaine à Antigua, mais hélas pas de ferry, il nous faut poursuivre notre route.



C'est repartit, le vent a décidé de nous contrer et a encore tourné en notre défaveur !!
Par contre côté pêche, on a du bol ! 2 grosses bonites blanches et une plus petite viennent garnir le frigo ! Puis une Carangue aux gros yeux (quasi humain), un gros barracuda, un autre encore, eux seront remis à l'eau car la siguatera peut les avoir contaminés...
On n'avance pas, on vire et revire !! A la tombée de la nuit on regagne Montserrat pour y passer une nuit au mouillage et reposer nos nerfs !. Le lendemain c'est repartit encore des bords de près.



5 jours plus tard nous y voilà rendu ! Vu le temps que nous avons mis, Marco doit reporter son examen, mais pour cela il faut qu'il arrive avant la fermeture du bureau. C'est la course contre la montre !!
Nous n'avons pas le temps de rejoindre Falmouth Harbour en bateau, aussi on s'arrête à Jolly Harbour où Marco saute dans un taxi.

Il est inscrit pour passer son oral dans 2 jours en Anglais évidemment. Celui-ci porte sur un compte rendu d'une traversée de plus de 600 miles effectuée sans instrument juste avec le sextant, diverses questions sur la météo, moteur, électricité, bateau ect.....
L'examinateur lui dira qu'il n'y a pas meilleur navigateur que les Français et qu'il le confirme !
Il réussi brillamment cette dernière partie qui lui permet à présent de pouvoir skipper n'importe quel voilier partout dans le monde !
J'ai un capitaine pour moi toute seule ! Dire qu'il y en a qui paye pour ça !!!
Nous apprécions ce petit retour à Antigua où la gentillesse des gens est un plaisir !

Il nous faut à présent penser au retour aux Îles Vierges, car mes enfants et leurs amis arrivent Dimanche.
La météo n'est pas géniale, le vent tombe méchamment !
On espère ne pas mettre autant de temps qu'à l'aller !!!

TRAVERSEE ANTIGUA-ÎLES VIERGES du 05 au 09/03


Le 05/03
Nous partons avec une bonne pétole, sous spi, durant quelques heures nous traînant à 2,5 nd.
Cependant nous arrivons à doubler quelques catamarans sous voiles.Peu de temps après le vent tombe totalement laissant apparaître une surface d'huile sans aucune ondes. Le moteur est mis en route durant 3 heures.
Une fois totalement dégagé d'Antigua, une légère brise nous apporte un peu de fraîcheur et de quoi hisser les voiles. La direction du vent nous oblige à faire du près, par petit temps ce n'est pas plus mal, surtout que nous restons sur la même amure, pas de bords à tirer heureusement !!
Il fait très chaud, intenable en plein soleil, le taux de soleil s'avère bien appréciable.
La nuit tombe, noire sans lune et nous approchons au Nord de St KITTS et NEVIS.
Des grains approchent eux aussi de ce lieu. Je laisse Marco faire le premier quart et bien m'en prend.
Le vent monte copieusement, la pluie se met de la partie et il faut veiller à ne pas trop s'approcher des côtes. Le pilote à vent se dirigeant avec ce dernier, il oscille avec les rafales et demande à être sans cesse réglé pour maintenir un cap précis.
Le réglage se fait avec une molette se situant à l'arrière du bateau, il faut se pencher à l'extérieur pour l'atteindre. Quand le vent forcit et que la mer est agitée cela peut devenir périlleux surtout la nuit.
Marco avec ses pieds à ventouses est préposé à cette action.
En peu de temps nous passons d'une mer plate à agitée, nous sommes trop toilé et le bateau tape fort à chaque passage de vagues !
Et c'est repartit le shaker et le brassage nocturne, une nuit sans sommeil !!!
On roule le génois, on prend un ris, ça gite, ça secoue, on surveille les bateaux autour, les îles proches....
Au matin quand enfin cela se calme Marco me dit :
«  Des fois qu'est ce que c'est épuisant de naviguer !!! »
On se demande toujours comment font les personnes âgées qui naviguent, celles que nous rencontrons fréquemment, car il faut une sacrée énergie !

Le 06/03
Etonnamment le vent reste stable toute la journée et la mer redevient calme, nous glissons agréablement et rapidement. Vue notre vitesse nous allons arriver plutôt que prévu mais de nuit !!
Heureusement nous avons déjà reconnu le passage lors de notre première venue. Nous devons passer entre deux rochers, il fait tellement noir que nous avons du mal à les distinguer  ! Mais on s'en sort bien et arrivons au mouillage vers 22h pour enquiller une courte nuit de sommeil !
Nous aurons fait la traversée en 35h contre 96h à l'aller !!!
On est contents et prêts à accueillir les enfants dans 3 jours.

Le 07/03
Au réveil je vois que ma fille à cherché à me joindre sur mon portable, aussi nous gonflons l'annexe pour regagner la terre et tenter de la joindre car il est impossible d'appeler avec mon téléphone.
J'arrive à la joindre sur skype et sa mine déconfite ne me laisse rien présager de bon !
Elle m'apprend que son passeport a expiré ( elle vient de s'en rendre compte 2 jours auparavant) et qu'ayant tout tenté pour en obtenir un d'urgence, cela a échoué et elle ne pourra pas venir.
Je la regarde derrière cet écran si proche et à la fois si loin, les yeux remplis de tristesse et de larmes. Mon impuissance, mon attente si longue de cette visite, la triste mine de ma fille, mon incapacité à la serrer dans mes bras, cumulés à ma fatigue font que je ne peux réfréner mes larmes.

Toute la journée ma tristesse se déverse comme un torrent contenu trop longtemps.
L'absence de mes enfants est ce qui est le plus difficile pour moi dans ce voyage !
C'est là où l'on mesure l'implication de certains choix, je les assume, mais cela n'empêche que mon cœur est lourd parfois !
J'ai supporté leur absence en ayant l'espoir de les voir à certaine escale ! Cela fait plus de 10 mois que je ne les ai vu !
Alors heureusement que mon fils et son amie eux, peuvent venir !
Ma loukinette viendra, peut être plus tard ???Elle n'a encore jamais vu notre bateau...







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