Nous quittons notre mouillage sauvage
de Mordeira pour rejoindre Santa Maria au sud.
Quelques jours pour s'imprégner de ce
lieu, si le décors n'est pas fantastique : de grosses
structures touristiques bordant les plages dans un décors pelé, la
vie du village vaut un arrêt.
Nous débarquons à un molhe ( ponton)
avec notre annexe où l'animation principale tourne autours de la
pêche. Des brouettes de poissons, thons, requins sont étalés sur
le quai pour y être vendus.
Dans les rues les vendeurs d'artisanat
nous invitent à entrer dans leurs boutiques.
D'autres petits vendeurs en tout genre
nous proposent leurs marchandises, discutant avec aisance en Français
sans pour autant être insistants.
Un problème avec le moteur de
l'annexe ? Pas de problème un gars nous emmène voir un mécano,
il nous aide à porter celui-ci devant la porte de l'expert et roule
ma poule quelques heures plus tard, il nous attend pour le ramener à
bon port ! Leur disponibilité, leur gentillesse et leur aspect
serviable nous surprend.
Ils n'ont pas grand chose, et pourtant
ils semblent avoir l'essentiel, leur visage ensoleillé respire la
tranquillité. Ils ont ont le temps !!! La cannabis et le rhum
aidant à faire fondre tout résidu de stress !!!
Pour un mouillage c'est un peu exposé,
on comprend qu'il n'y ait que peu de bateau dans le quartier !
A Mordeira la houle se tasse mais le
vent reprend de la vigueur avec 30 nd il nous faut être sur nos
garde. L'ancre est mise à rude épreuve, la main de fer servant
d'amortisseur casse sous la tension.
Mc Guiver, nous répare cela en
quelques heures !
Après 3 jours de veille sur le bateau,
le moment pour partir à San Nicolao se présente enfin.
Nous quittons Sale avec le génois seul
tangonné car une grosse houle de 3 mètres déséquilibre
sauvagement notre embarcation et les voiles. Nous félicitons nos
estomacs bien accrochés !
Au bout de quelques heures nous voyons
de gros ailerons d'un mètre dépasser à la surface de l'eau :
des orques !! Ouaouuu c'est énorme !
Des poissons volants aux ailes bleues
établissent des records de saut sur des centaines de mètres.
Le bateau est bien secoué par la houle
et nous aussi. A l'approche de San Nicolao à minuit il nous faut
empanner. C'est toujours sportif de manoeuvrer de nuit avec les
vagues, surtout que le tangon pèse un âne mort tout comme nos
paupières !
A 9h30 le lendemain nous atteignons le
mouillage dans la baie de Tarafal. 20H de navigation, nous sommes
bien fatigués, un roupillon s'impose avant d'aller faire notre
entrée papier.
Nous débarquons en annexe à un quai
ou un gamin nous attend pour prendre notre amarre et un bonbon au
passage !
Le village est rustique des bicoques en
ciment, 2 ou 3 épiceries peu achalandées mais on trouve un point
internet ! Surprenant de trouver une telle technologie alors
qu'il manque encore des bases plus importantes.
Sur l'unique quai, les pêcheurs
ramènent le fruit de leur pêche, un petit marché de fruits légumes
couvert permet un ravitaillement sommaire.
Le 19/12
Au réveil il n'y a plus de vent, cela
fait un bail qu'un tel événement n'était point arrivé !!
Nous retournons au village avec un
bidon pour prendre de l'eau, le linge sale pour une lessive.
Une cahute sur la plage fait office de
lavoir, deux dames sont à leurs tâches. Après observation je
comprends qu'il faut commencer par aller au puits avec son seau pour
chercher l'eau. Un épis de maïs fait office de bouchon dans le
lavoir et vas y que je te frotte!!
Personne ne connait l'existence des
machines à laver ici, mais internet oui ! Crasy !!!
Nous croisons des gars en train
d'installer des décorations de noël, rigolo sous les tropiques !
Le rhum et le cannabis semblent faire
des ravages par ici, certains sont complètement déchirés à 10h du
matin.
Le climat est d'une douceur idéale
30°C, l'eau 25°C : un délice.
Le 20/12
On revient d'une marche dans les
montagnes, nous nous sommes fait accompagné par un jeune de l'île
qui nous a emmené dans un endroit à pleurer tellement c'est beau
5 / 6h de marche! Une vallée escarpée verdoyante où des petits
villages accessibles par un sentier raides semblent plongés dans un
temps d'une époque révolue. On croise des gamins avec leurs ânes,
leurs chèvres qui marchent. Des paysans cultivant ces montagnes loin
de tout ! Pas d'électricité et une vie rustique et rude !
Mais c'est tellement beau, tellement vert en contraste avec l'endroit
où est le bateau !! On en revient enchanté mais crevés, on a
du faire une bonne partie du retour à pied car pas d'aluguer (taxi
collectif).
Marco est allé chasser hier soir et
nous a ramené 4 poissons rouges dont nous ne savons pas s'ils se
mangent, il a vu un requin. Il paraît qu'il y en a plein le port car
les pêcheur jettent les entrailles à l'eau et ils viennent se
nourrir.
Pas agressifs parait-il !!
On a donc repérer d'autres balades à
faire dans le coin et dès que les vents reviendront nous nous en
allerons à Brava !
Une vie totalement différente ici,
mais ces contrastes sont vraiment chouette.
C'est quelque chose à voir comme le
quai est animé avec les pêcheurs qui ramènent des thons énormes,
des maquereaux, araignées de mer..... les femmes attendent pour
acheter et revendre aux autres villages.
Il y a un petit marché couvert sur le
quai ou l'on peut trouver qqs légumes et fruits. Les gamins se
battent pour attraper notre amarre d'annexe et nous la garder car ils
savent que qqs escudos leur seront donné ou des bonbons !
Ils ne sont pas chiants et ne demandent
jamais plus que ce qu'on leur donne ! Après ils jouent dans le
port, nagent, pêchent du quai ! La vie quoi !!
Voilà un peu notre décors ! On
apprécie le calme au mouillage après les roustes de vent et houle
que l'on a eu à Sal.
le 21/12/12
Aujourd'hui pourrait être la fin du monde, ci ce n'est pas le cas demain nous partons pour Brava! Suite de nos aventures....
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