Marco dans le futur
Le
23-24/04
A
pointe à Pitre, nous louons une voiture afin d'aller faire quelques
achats et chercher Loukia à l'aéroport.
Nous
voilà lâchés dans un centre commercial démentiel , où
néons, air conditionné, monde nous donnent le tournis. Abrutis par
cet environnement, nous nous enfuyons sans avoir pu achever nos
emplettes ! Nous récupérons ma fille, qui la veille encore
passait ses partiels ! La température de l'air l'ouvre au
parfum des vacances et les pieds sur le bateau finissent d'effacer
ces dernières semaines contraignantes.
En
route pour Marie Galante ! Pour une première sortie en mer
c'est un peu agité : 20 nd, bord de près et petite houle.
Loukia ne semble pas perturbée au contraire. Cette première
navigation est saluée par des jets de baleines non loin du bateau,
la houle, hélas, nous empêche de voir leur dos.
Christian
(un pote rencontré à Porto Santo) est au mouillage il nous attend !
Thierry et Chantal sont encore là !
A
l'arrivée en vérifiant l'ancre Marco tombe nez à nez avec 2
langoustes, pas de chance pour elles !!
Ce
soir nous sommes invités sur le bateau de Christian, nous avons tant
à nous raconter que nos papilles desséchées réclament de quoi
s'hydrater!!!Le rhum local à 59°est bon, certes, mais dangereux. Il
aura raison de moi !
Après
quelques jours à Marie Galante, nous partons demain aux Saintes,
Loukia s'acclimate parfaitement à notre vie à bord! Les coups de
soleil éclairent ses épaules et son visage trop longtemps hiberné.
Elle ne semble cependant pas trop apprécier de se baigner avec les
méduses, elles sont pourtant très jolies !
Le 27-28/04
Le 27-28/04
Quelques
heures de navigation sous spi, puis au moteur faute de vent et nous
voilà aux Saintes.
Une
baie magnifique apparaît, encadrée de monts verts aux formes
harmonieuses.
Une
forte houle est attendue, nous optons pour un mouillage à anse de
Fideling en principe protégé. Nous nous rendons compte que
finalement le mouillage du pain de sucre l'était davantage. Nous
allons donc jeter l'ancre là bas.
Loukia est impatiente d'aller explorer les fonds, elle préfère cependant être accompagnée. La crainte de rencontrer de gros poissons style : barracuda ne la met pas vraiment en confiance. Les fonds autour du pain de sucre sont beaux et poissonneux, un ravissement pour les yeux de ma fille qui découvre peu à peu cet univers.
Loukia est impatiente d'aller explorer les fonds, elle préfère cependant être accompagnée. La crainte de rencontrer de gros poissons style : barracuda ne la met pas vraiment en confiance. Les fonds autour du pain de sucre sont beaux et poissonneux, un ravissement pour les yeux de ma fille qui découvre peu à peu cet univers.
Nous
allons saluer en annexe, Maxence et Odile qui sont au mouillage des
Cabris. Nous ne les avions pas revu depuis la Palma ! Ca fait
plaisir de les revoir !
Nous devions quitter les Saintes pour aller en Dominique ce matin, mais grains et orages annulent ce projet ! Nous profitons donc des Saintes en parcourant l'île à pied et en plongeant sur les sites où poissons et coraux rivalisent par leurs couleurs.
Le
30/04
Nous devions quitter les Saintes pour aller en Dominique ce matin, mais grains et orages annulent ce projet ! Nous profitons donc des Saintes en parcourant l'île à pied et en plongeant sur les sites où poissons et coraux rivalisent par leurs couleurs.
On
essaye tous les mouillages ( pain de sucre, Cabrits, Marigaux,
village) à présent que la houle s'est calmée nous avons le choix !
La
joie de vivre de Loukia est communicative et l'on ne manque pas
d'apprécier sa présence. Nous passons notre temps la tête dans
l'eau ou à crapahuter sur les hauteurs des îles. Nous y rencontrons
des cabris, des iguanes... la chaleur cependant nécessite d'y aller
tôt le matin ou en fin d'après midi.
Du 1
au 6 /05
Ces
quelques jours sur les Saintes sont bien agréables, cependant il
nous faut penser au retour car Loukia va bientôt devoir prendre son
avion.
Nous
décidons de remonter passer les deux derniers jours à Marie
Galante, histoire de se goinfrer encore une fois de langoustes et
d'avoir un meilleur angle pour la prochaine navigation.
Le
vent est léger nous tirons quelques bords de près au départ, mais
très vite il tombe. Nous sommes contraints de mettre le moteur. On
se croirait en méditerranée : pas un souffle d'air, l'eau est
plate, lisse comme un miroir.. Le soleil de plomb nous matraque, nous
pouvons heureusement nous mettre à l'ombre sous le taud. Marco voit
deux queues de baleine, nous queue dalle !!
Loukia
est à présent plus à l'aise dans l'eau et nous aide à repérer
les antennes convoitées. Nous sommes la tête dans l'eau quand je la
vois soudain palmer à l'allure d'un hors bord.
«
Hé !!! t'as vu l'ENORME poisson ? » je n'ai pas le
temps de répondre que déjà elle a rejoint l'annexe.
Marco
et moi sommes morts de rire. Ce n'est qu'un gros barracuda mais qui
est venu la voir de trop près à son goût !!
Nous
ramenons 10 petites langoustes pour le repas de ce soir.
Le
05/05
Il
est temps de rejoindre Pointe à Pitre, une navigation de 20 miles
vent doux, conditions agréables, nous sortons le spi. A l'approche
de la Guadeloupe une rafale soudaine nous oblige à le rentrer en
quatrième vitesse. En quelques heures nous sommes à la marina. Des
English qui avaient heurté notre bateau lors d'une manœuvre au
mouillage au Cap Vert sont nos voisins de ponton, ils nous invitent à
l'apéro.
Le
lendemain Loukia s'envole, nous avons fait notre plein de tendresse,
sa joie et sa gaieté ont illuminé la vie à bord. Ma puce s'en va
toute bronzée comme l'est mon cœur, rempli de ces doux moments
partagés.
Ce
séjour nous a fait du bien à tous ! Une petite bulle de
bonheur....
le
07/05
Il
nous faut à présent penser à se remettre en route ! Cap vers
le sud : direction la Martinique...
Il
fait très chaud, anormalement chaud depuis quelques jours, la
température de l'eau a grimpé.
On
sait que le facteur conditionnant les cyclones est la température de
l'eau, au dessus de 28°c leur formation est probable et nous nous
rapprochons de la saison propice ( début Juin).
C'est
pourquoi nous allons descendre rapidement vers Grenade, qui est en
principe zone hors cyclonique. Nous ne savons pas encore ce qui nous
attend côté températures ici déjà il fait plus de 30°c la nuit
à l'intérieur du bateau , la journée on n'en parle même
pas!! On espère que plus au sud on ne va pas mourir desséché sous
le soleil!!
Les
pleins sont fait : pétrole, eau, nourriture, moral....
Un
vent de 15 nœuds nous éloigne doucement de la Guadeloupe, toutes
voiles dehors c'est repartit sur un bord de près!!!
On ne
résiste pas à faire une halte pour la nuit à Marie Galante, nous
sommes vraiment amoureux de cette île ! Et l'on ne résiste
pas, non plus, à plonger dans l'eau chaude prendre notre repas pour
ce soir ( 3 langoustes) et ce juste à côté du bateau sous la dalle
aux Vallain ( des potes qui avaient mouillé leur cata juste au
dessus!!)
Le
08/05
Toute
l'île de Marie Galante est réunie à port Louis pour des
compétitions diverses : natation, kayak, voile... C'est une
journée très animée !
L'eau
est d'une clarté saisissante aujourd'hui, une invitation pour aller
traquer nos mets favoris !
Nous
regagnons notre spot plus au Nord avec l'annexe et armés de notre
attirail : masque, palmes, ceinture de poids et fusil nous
allons traquer la langouste.
L'eau
est à 28°c voire plus et pour une fois je plonge sans combinaison
tellement l'eau est bonne !
Marco
chope un truc très étrange que je n'ai jamais vu.
C'est
une cigale des mers et il m'affirme que c'est délicieux ! ( et
ça l'est effectivement).
Nous
complétons notre repas du midi avec deux langoustes.
Un
petit créneau météo se présente à nous pour partir sur la
Martinique, après des orages et de la houle sont prévus.
Nous
levons l'ancre à 15h, nous ferons ainsi une navigation de nuit de 80
miles et arriverons de jour.
Quelques
manœuvres de voile sont nécessaires au départ car le vent est
inconstant, mais il finit par s'établir à 15 nœuds et nous pouvons
sortir toute notre toile. Nous apprécions toujours d'être à
nouveau sur l'eau, c'est le calme, la plénitude, surtout lorsque la
mer est clémente.
Bon !
on se colle encore du près mais nous n'avons pas à tirer de bords.
Nous
écoutons le bulletin météo du soir, les choses se corsent car on
annonce l'arrivée de grains d' orages et houle plutôt que prévu
c'est à dire cette nuit.
Nous
sommes à hauteur de la Dominique au vent de l'île et pas de
mouillage possible surtout de nuit sans connaître le lieu. Pas de
clair de lune non plus !
Nous
avions prévu de faire la côte Est au vent de la Martinique ( plus
sauvage et moins fréquentée). Seul hic, cet endroit est exposé à
la houle et pour mouiller il faut rentrer dans des passes entre des
patates de corail, cela nécessite une bonne visibilité . Les
prévisions ne nous enchantent guère et pour ma part l'idée de
faire demi tour non plus !
Le
capitaine opte cependant pour un retour à Marie Galante, la prudence
est toujours de mise !.
On se
colle à nouveau 20 miles dans l'autre sens. L'approche de Marie
Galante est quelque peu délicate du fait que l'île est encerclée
de bouées de pêche. Déjà de jour cela nécessite une grande
vigilance, alors de nuit...
Marco
est posté à l'avant du bateau avec sa lampe torche tentant de
percer le rideau nocturne.
Moi à
la barre me tenant prête à des changements soudain de cap.
« Attention
une bouée !! Vas à tribord, plus, plus !! on l'a évité
de justesse ! Là, à bâbord toute !!»
Nous
slalomons ainsi, au milieu des bouées, des Balaous en plein vol et
poissons volants.
A
minuit l'ancre est posée dans la baie de Saint Louis et les bras de
Morphée nous attendent.
Marie
Galante nous retient encore...
Je suis toujours avec vous... amitiés, Raynald
RépondreSupprimer