Le 11 Mai 2016
En 24 heures nous voilà de l'autre côté de la terre à Papeete.
L'escale à Los Angeles est encore épique : après 2 heures
de contrôle, les douaniers nous confisquent notre bouteille de
Pastis estimant, peut être, celle-ci trop explosive ! Les
enfoirés...
De Papeete, nous survolons les Tuamotu baignant dans des limbes
nuageuses et atterrissons 4h plus tard à Nuku Hiva.
L'aéroport
étant à l'autre bout de l'île, nous avons le temps de nous gorger
de sa luxuriance, de contempler le panorama et la vue sur la baie
avant de remettre les pieds sur le bateau.
Une cinquantaine de voiliers sont là au côté de Tidoudou.
Ce
dernier ne semble pas trop avoir souffert, si ce n'est de l'attaque
de coquillages, algues et crustacés sur la coque. Le mec chargé de
son nettoyage n'a pas fait les choses à moitié car
l'antifoulling n'existe pratiquement plus. Sans protection, on
s'attend à devoir gratter régulièrement la coque...
A l'intérieur du bateau, tous les plans horizontaux sont
recouverts d'un tapis de fourmis mortes. Donc, sitôt arrivés une
activité frénétique s'empare de nous : nettoyage, gonflage
de l'annexe, et autres nécessités.... Ce qui fait, que le soir avec
le décalage horaire, la chaleur torride et la bonne houle, nous
tombons comme des mouches .
Pour réarmer le bateau et le préparer au voyage c'est beaucoup
de manutentions. Depuis que nous sommes là, nous nous agitons du
lever du jour au soleil couchant. Nous prendrons le temps après de
se la couler douce, pour le moment on a la tête dans le guidon car
une houle de 2 mètres est annoncée et nous voudrions trouver un
mouillage plus serein, abrité.
Déjà là, avec un bon mètre de houle ça tangue méchamment :
Marco peut en témoigner, il monte en haut du mât récupérer les
drisses et protéger les barre de flèches ; il valdingue comme
un patin désarticulé suspendu dans les airs, improvisant des
figures plus ou moins artistiques. Après avoir bien galéré pour
redescendre, il arrive en bas le visage livide avec une bonne envie
de gerber.
Il fait chaud, très chaud ( 35° à l'ombre) le soleil crache du
feu : les coups de soleil sont cuisants ! L'acclimatation
n'est pas encore faite. Il faut dire que passer de l'air des
montagnes enneigées à l'air équatoriale du 8eme parallèle, c'est
un peu surprenant pour l'organisme ! Mais la beauté du lieu, la
gentillesse et la joie de vivre des Marquisiens, la perspective du
voyage nous stimulent...
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